ASSOCIATION BALISE
Réseau local pluridisciplinaire de prévention de l'épuisement et du burnout professionnels
La version originale du MBI, Maslow Burnout Inventory comporte 22 questions qui permettent d’ explorer 3 dimensions : l’épuisement émotionnel ( comment la personne vit son travail), la deshumanisation (sa capacité à gérer la relation aux autres), son degré d’accomplissement personnel au travail. Relevez votre score et consultez un professionnel pour le diagnostique.
Ce n'est pas parce que je réponds ça va, que tout va bien.
BURNOUT,
parlons-en.
Numéro unique vers notre psychologue du travail :
07.68.24.08.66
Par mail : assobalise@netc.fr
Présentation du réseau BALISE sur FRANCE INTER dans l'émission Les carnets de campagne.
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Christine, 52 ans
Agent adminsitratif
"J'ai gravi les échelons en bossant. Je travaillais parfois 17 heures d'affilée. J'ai souvent changé de poste en faisant beaucoup d'efforts. Dernièrement, un super poste m'est passé sous le nez. La coupe était pleine, j'ai craqué; un matin...impossible de me lever; j'étais effondrée...c'était injuste...terriblement injuste !"
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3
Michel, 47 ans
Ingénieur dans l'industrie
"...Avec une psychologue de BALISE, on a préparé mon entretien avec la Direction, j'ai pu présenter les choses de manière claire et factuelle. Et BALISE m'a aussi orienté vers un avocat du réseau qui savait très bien comment prendre le dossier et prendre le temps de m'écouter en étant disponible. Du coup, ma direction m'a proposé un arrangement. Depuis quelques semaines j'ai trouvé un autre poste dans une plus petite entreprise familiale en accord avec mes valeurs. Tout ça mis bout à bout, les symptômes ont disparu. J'ai l'impression de renaître de mes cendres!"
Emilie, 32 ans
Esthéticienne
"...Il y a 6 mois, j'étais complètement lessivée et mon médecin a voulu m'arrêter parce que j'avais des peurs panique, des crises d'angoisse régulières. Il m'a orientée vers l'association BALISE. J'ai eu un premier entretien très agréable avec une psychologue du travail. Elle m'a écoutée sans me juger et m'a orientée vers une thérapeute spécialisée en burnout. Elle m'a rappelée quelques semaines après et comme j'avais très mal au dos, m'a proposé un kiné du réseau BALISE avec une approche très douce. Je me sens en sécurité et bien accompagnée".
NOS SOLUTIONS:
Un dispositif très simple et concret
réseau local et pluridisciplinaire
nous vous orientons vers des professionnels
à côté de chez vous, en vendée et poitou-charentes.
Entrer dans BALISE n'a aucun coût supplémentaire; c'est avant tout un réseau de solidarité gratuit.
Vous réglerez normalement vos séances ou consultations chez les professionnels directement.
Qui sommes-nous?
BALISE
une association créée à l’initiative d’un groupe de professionnels expérimentés et reconnus, composé de médecins, psychologues, chefs d’entreprises et de personnes ayant vécu un burnout.
C’est un NUMÉRO D’APPEL UNIQUE pour les personnes en souffrance au travail afin de les orienter vers des professionnels formés et de sécuriser leur parcours de soin jusqu’au retour au travail et d’éviter l’aggravation des symptômes.
3 Objectifs
1- Proposer un réseau efficace, balisé et sécurisé d’accompagnement des personnes
2- Mener des actions de Prévention et de soin
3- Sensibiliser les acteurs et personnes concernées.
Une mise en œuvre locale et ciblée
pour construire et améliorer le dispositif sur le terrain
Un processus simple
La personne appelle de manière anonyme si elle le souhaite.
Elle est orientée par un psychologue du réseau vers le professionnel le plus adapté à ses besoins.
Son parcours est suivi et balisé.
L’éthique de l’association
Se fait entendre la nécessité de décloisonner le parcours des personnes arrêtées pour épuisement professionnel ou burnout, en organisant un dialogue structuré entre les chefs d’entreprises, les médecins, les juristes, les psychologues…pour modéliser toutes les visions et les faire converger vers un seul point :
Permettre à tous ceux qui travaillent de rester en bonne santé mentale et physique tout au long de leur vie professionnelle.
Les membres du réseau
1- Les professionnels qui sont formés sur les questions de la souffrance au travail et qui sont expérimentés.
2- Les sentinelles qui sont, vous-même, les proches ou les collègues qui sont formés pour rester vigilants.
Balise : un réseau pluridisciplinaire de terrain.
êtes-vous en burnout ?
La version originale du MBI, Maslow Burnout Inventory comporte 22 questions qui permettent d’ explorer 3 dimensions : l’épuisement émotionnel ( comment la personne vit son travail), la deshumanisation (sa capacité à gérer la relation aux autres), son degré d’accomplissement personnel au travail.
4
Fabien, 29 ans
Journaliste
Happy burn's day. C'est aujourd'hui. C'est quoi un burn's day. Il y a un an, j'étais pareil. Dans l'ignorance.
Je suis rentré chez moi, enfin, je crois. Pas un souvenir de la route. Je l'ai parcourue en zombie, au milieu d'une ville sans saveur.
J'ai dû me poser dans le canapé. Manger un truc à la hâte. Échanger deux trois bribes sur ce quotidien au boulot. La boucle. Puis, je suis allé me coucher.
3h32. Les yeux se bloquent. Le cœur se serre. Le corps se raidit. Même le réveil ressemble à un compte-à-rebours. "Je ne peux plus", expirais-je à ma voisine, endormie mais à l'écoute. Mon autre.
Je ne peux plus quoi ? Je ne sais pas, mais je ne peux plus. J'étouffe, suffoque. Je me perds. Un dédale sans lumière. Le matin se pointe dans l'obscurité. Aujourd'hui, c'est jour de repos. Je ne me suis jamais senti aussi épuisé. J'appelle mon médecin traitant. Je ne sais toujours pas, pourtant je fais.
La salle d'attente est pleine. "Comment vais-je lui expliquer ça ?" La question me ronge. J'ai l'impression de revenir à mes années lycée, juste avant la grande explication avec la principale adjointe pour l'avertissement de comportement.
Je scrute les petits vieux. Je n'ai même pas pris le temps de vieillir et je suis déjà las. Pas la trace d'un rhumatisme. Je cherche une petite toux, non rien. Rien, c'est peut-être ça. Je n'ai rien vu, je n'ai plus rien à donner. Comment plâtre-t-on un rien ?
Trente secondes. Le médecin a déjà tranché. Pas besoin d'épiloguer. Il évite l'anglicisme. Il commence par me parler de surmenage, de déconnecter d'urgence, de bord du précipice. Les mots tombent au fond du panier. Je ramasserai plus tard. "Vous savez, on appelle ça un burn-out. Mais peu importe." J'ai toujours été nul en anglais mais le "to burn, burnt, burnt, brûler" résonne. Je me croyais éteint. Je me retrouve en feu. Les mots de mon quotidien ne savaient pas le dire.
Quinze jours d'arrêt. Arrêter quoi ? Je ne sais pas encore. Je le ferai. Il faudra bien. J'appelle mon autre. Elle est là. Elle avait déjà compris. Elle est soulagée pour deux. Ça me rassure.
Il faut prévenir. Je décroche mon téléphone. J'appelle mes deux collègues les plus proches. "Là, j'arrête 15 jours, je n'y arrive plus." Je feins la maîtrise. Au fond, j'ai l'impression de déléguer les flammes brûlantes. "Bien sûr. Tu as raison. Te préoccupe pas du reste." Je raccroche, désolé pour eux, heureux de les avoir en soutien. Culpabilité.
Puis, le vide. Le docteur m'avait dit "marchez, lisez, vivez". Une règle de trois. Super, je n'y ai jamais rien compris. Me voilà dans une maladie de LV1 avec un outil de matheux. Il faut que je comprenne.
Bien dans mon époque, je tape sur le moteur de recherche préféré de mes données personnelles "Burn out, s'en sortir". Deux clics suffisent. J'achète trois sirops et me voilà rétabli. Ah non, c'est vrai. Après avoir lu les éditos sur le mal du siècle - les maux de dos se sont fait dépasser - les élucubrations de sachant sur "cette-génération-qui-s'écoute", je tombe sur une association. J'envoie un mail. Une bénévole me rappelle.
"Bah voilà, surprise! Je suis surmené... Oui... C'est ça... Tétanisé... Exactement... Ah oui ? La sophrologie... D'accord" Vingt minutes à parler, vingt minutes à comprendre que ce rien est vraiment une maladie. Je ne suis pas seul. La voix de l'autre côté synthétise mes mots, me montre un chemin. "Il y a une sortie. Le plus dur c'est d'abord de dire stop à temps." Je me souviens de cette phrase. Ce 13 mars est arrivé à temps. Je demande à mon autre de cacher le téléphone et l'ordinateur professionnel. Addictifs.
Sans le savoir, j'ai pris le chemin. Long et modeste chemin. Même dans ceux de traverse, la culpabilité s'invite. Tous les guides du bien-être au travail, les Accords de Toltèque et autres podcasts en pagaille, s'accompagnent de doutes. Faire et défaire. Chercher la sortie, ouvrir sur une nouvelle entrée. Grand brûlé, je joue avec mes plaies. Play, pas si bête cette LV1.
Un mois d'arrêt, puis trois. Revenir, attendre, non revenir, alors souffler juste encore un peu. La ritournelle s'estompe et la vie revient. Mon fils aime quand "papa est en repos", je réapprends à être ailleurs que sur une fiche de poste. Les amis restés au bureau brillent par une présence et le respect. Mon autre pousse le monde avec moi. Je rappelle les copines et les copains. Ils apprennent où j'en suis, me portent sans le savoir. Je reviens.
Aujourd'hui, c'est mon Burn's day. Je n'aime pas les anniversaires. Compter le temps, c'est l'illusion de le maîtriser. Pourtant, je veux inventer ce Burn's day. Parce qu'il vieillit. Un an. Parfois, les brûlures se réveillent. Modeste, le chemin, je l'ai dit. Sauf que je sais. Sans veiller, tout peut s'enflammer. Un Burn's day pour s'en souvenir et en parler. Sortir d'une maladie devenue habituel mot-valise. Ça arrive aussi aux autres. Même à ceux qui rient. Oui, j'ai fait un burn-out. Lui m'a fait à sa façon. Bougie. Souffle. La vie.